samedi 13 septembre 2008

Histoire des bâtiments communaux


La Mairie


Historique


La Mairie est l’ancienne église du village bâtie en 1788. Cependant, ce n’est qu’en 1864 que le clocher fut construit.
Lorsque la commune fut créée en 1845, elle était dépourvue d’une mairie.
En effet, la salle de délibération du conseil et le secrétariat furent installés dans un local inoccupé de
la Maison vicariale attenante à l’église. Lorsque la nouvelle église fut édifiée, l’ancienne n’avait plus de raison d’exister. De 1873 à 1885, elle fut donc louée comme entrepôt commercial. A cette même époque, des projets de construction d’une mairie et d’une Maison d’école commencèrent à faire leur apparition. En 1886, les plans et devis d’implantation d’une mairie sont approuvés. Les travaux d’aménagement du local se terminent en 1887.
Il faudra attendre environ un siècle, en 1978 et en 1997, pour que les locaux de la mairie soient aménagés et améliorés.


L’église


Historique


Notre village possédait une église depuis 1788. Mais, le 13 janvier 1857, le conseil de Fabrique, vu l’insuffisance de l’église (mairie actuelle) trop petite, humide, insalubre, manquant de solidité, déclare nécessaire d’en construire une plus grande.
En 1857, le terrain pour la construction de la nouvelle église fut désigné et le prix de celui-ci fut négocié. Avec ce projet, l’ancienne église fut menacée d’être démolie, mais heureusement il y eut une opposition.
Les travaux de l’église commencèrent en 1860. Ils furent arrêtés puis terminés en 1862. La construction de cet édifice fut assurée par des souscriptions volontaires, par les fonds libres du conseil de Fabrique et par des impôts extraordinaires.
A cette époque, le village était prospère en raison de la culture de la garance. Mais en 1870, l’alizarine artificielle fut inventée et ce fut la ruine de cette culture.

La nouvelle église fut donnée en 1870 à la commune. Le village se trouvant en possession de deux églises, les messes du dimanche et des jours de fêtes sont célébrées dans la nouvelle église tandis que les messes des autres jours sont célébrées dans l’ancienne église (mairie actuelle).

En 1875, le presbytère fut construit près de la nouvelle église. Celui devient annexe de la mairie en 1977.
Au cours des années, l’église a subi différents travaux d’embellissement comme les autels de la Sainte Vierge (dès 1871) et de Saint Roch (1881) qui furent offerts par de nombreux souscripteurs.
Les aménagements des chapelles du sacré-cœur sont réalisé en 1924 et celle des saintes de France en 1945-47.
Divers travaux d’entretien ont eu lieu dont la réfection totale des dallages et l’édification de l’autel en 1982, la restauration des vitraux en 1998, la restauration des cloches et la restauration des tableaux en 2008.


Plan de l'église

L’église est constituée d’une nef, un chœur et de chapelles situées de part et d’autre de la nef. A dextre, la chapelle la plus proche du chœur est celle du sacré cœur de Jésus (1). Une statue de saint Pierre de Luxembourg et une de saint Bénézet entourent une statue du Christ. Cette chapelle porte sur les murs diverses fresques de G.Barbantan (1924) avec les inscriptions : Dieus caritas est (Dieu est amour) et Adveniat regnum tuum (Que ton règne vienne).
L’autel est orné de paroles de l’évangéliste saint Jean :
Confidite ego vici (Ayez confiance, j’ai vaincu le mal –Jn 16,33), Ego su panis vitae (je suis le pain de la vie –Jn 6,48).
5Puis, nous avons la statue de saint Joseph, patron de la communauté paroissiale de notre village, est représenté avec l’enfant Jésus (2).
Saint Roch, saint local invoqué lors des maladies, montrant son bubon de peste est accompagné de son chien (3). 62Enfin, nous avons la chapelle des saintes de France (4). A sénestre, se trouve la statue de Saint François d'Assise (5). Puis, nous avons la chapelle de la Vierge Marie (6). L'autel est décoré de bas reliefs figurant tes titres poétiques donnés à Marie dans les litanies et signifiant son rôle vis à vis de Jésus.
Successivement de gauche à droite: Arche d'alliance, porte du ciel, Rose du mystère, tour de David et trône de la sagesse.
Après, nous avons l'autel dédié à Saint Marc tenant le livre de l'évangéliste qui est accompagné du lion (son attribut) (7). Pour terminer, nous avons les statues de Saint Antoine de Padoue et de Saint Gens (8), saint patron de la commune de Monteux.


La rosace


Elle rend hommage à Marie lors de son assomption. Ce sommet de la destiné de Marie a été choisi par les paroissiens d’Althen comme élément dominant de leur prière, comme thème de la consécration de leur église, comme fête patronale annuelle.
Marie est désignée aussi par quatre figures végétales utilisées dans la bibles pour louer sa sagesse de Dieu (Sira, 24,13s) à savoir : cedus exaltata (sublime cèdre), plantatio rosae (jadin de roses), oliva speciosa (bel olivier), ou la beauté des créatures (cant. 2,1) : lilium convalium (lys dans la vallée).

Sur les quatre autres vitraux, nous distinguons les armoiries de deux papes et celle de deux archevêques d’Avignon avec les paroles bibliques qu’ils ont choisi comme devises : à gauche (posui vos) ut eatis et fructum aff (eratis) (je vous ai placé pour que vous alliez fructifier); à droite : pax in virtute (tua) (que la paix soit dans ta force) avec la date 1869.


Les tableaux

Nous avons quatre peintures à l’huile dont un tableau représentant la crucifixion du Christ et trois tableau représentant les évangélistes (saint Luc, saint Jean et saint Matthieu). A l'origine, ces tableaux des évangélistes étaient au nombre de quatre et accrochés dans le choeur de l'église entourée de la voûte céleste (ciel étoilé).

Les cloches

Deux cloches dont une petite et une grande baptisée en 1898 qui porte l’inscription : « l’Église m’a prêté son âme et Dieu sa voix ; heureuse de chanter mon Dieu et d’être utile à tous ».

Les bancs

Chaque famille de la paroisse achetait un ou plusieurs bancs. Presque toutes les plaques des familles ainsi que les numéros ont disparu. Il ne reste que quelques noms des familles.



De trois écoles à une seule

Jusqu’en 1885, la location de maisons dans divers quartiers du village faisait office d’école. En ce temps là, il y avait trois écoles : l’école libre (école de filles pour la section primaire) qui ferma ses portes dans les années soixante, l’école du jas pour les enfants des employés de l’usine de papeterie de Saint Albergaty, fermée en 1959 et l’école communale. En effet, la loi Guizot de 1833 obligeait chaque commune à entretenir une école dont l’enseignement n’était ni gratuit, ni obligatoire.

Le 14 juin 1846, Fabre Joseph, ancien instituteur de Monteux, est nommé et il est le premier instituteur communal. Les enfants vont à l’école ceux qu’ils désirent et doivent payer :

  • 1,50F pour ceux commençant à lire
  • 2,00F pour ceux qui lisent et écrivent
  • 2,50F pour ceux qui apprennent la grammaire et le calcul.

De 1871 à 1873, un premier projet prévoit une maison d’école dans l’ancienne église puis le second projet de 1879 à 1880 propose une école de garçons dans l’ancienne église (actuelle mairie) et d’une école de filles, près de l’église neuve (église actuelle).

En 1881, nouveau projet prévoit un seul groupe scolaire correspondant au bâtiment de l’école primaire actuelle. Il est divisé en deux écoles, d’un côté l’école des filles et de l’autre celle des garçons. Les travaux sont achevés en 1884.

A partir de 1886, l’école républicaine (loi Jules Ferry) est obligatoire, gratuite et laïque.

L’école actuelle a été rénovée en 1977 par la création des classes au premier étage. Puis le parking ouest est aménagé en 1978 et le plateau sportif scolaire est créé en 1980.

Quant à l’école maternelle et la cantine sont construites en 1965.

Au cours des années, le nombre de classes augmente et une nouvelle école maternelle, école André de Richaud, fut construite en 2005 et inauguré en Avril 2006.



samedi 6 septembre 2008

Hommage à Jean Althen

Au début du XIXème siècle, le projet d’élever une statue à l’importateur de cette rubiacée se trouve exprimé, sous forme de vœu, dans un numéro de l’Echos de Vaucluse publié par M. Rastoul. En 1839, une commission définitive pour le monument élever à Althen fut nommé. Une souscription furent lancée et le 13 novembre 1847 fut inaugurée au rocher des Doms la statue en bronze de Jean Althen (2 tonnes ; 3,50m de haut), due au ciseau du sculpteur avignonnais Briand.
En 1937, avec l’accord du conseil municipal et du Maire d’Avignon, elle fut transportée à Althen des Paluds, place de la Mairie. Mais en 1942, les allemands la déboulonnent et l’empotent vers une de leur fonderie. Depuis Marseille plus personne ne l’a revue…
Cette statue est restée graver dans les mémoires des althénois et chacun se souvient du jour où elle fut emportée.

Dans les années soixante et soixante dix, la communauté arménienne du Vaucluse et de l’ensemble de la Région s’est identifié à l’histoire de cet arménien, Jean Althen, devenu un personnage important de la vie économique du Vaucluse avec la collaboration de la ville d’Avignon, décida d’édifier une autre statue de Jean Althen. Cette nouvelle statue a pris place au rocher des Doms.

En 2004, la commission municipale de la culture et l'office culturel avec l'aide financière de la commune, de l'intercommunalité les Sorgues du Comtat, le département, le conseil Régional et des souscripteurs aide aux financements de l'élaboration de la remise en place de la Statue Jean Althen. Le sculpteur Marcella Kratz de Beaume de Venise (84) fut retenu pour réaliser la Statue. A l'occasion des journées du patrimoine, la statue fut inaugurée en septembre 2005 sur la place de la Mairie.


Jean Althen

Jean Althen est né en 1704 à Chadouc, en Arménie (Perse) où son père Ambassadeur fut assassiné au cours d’une Révolution. L’enfant échappe aux massacres, tombe aux mains des arabes qui le vendent comme esclave à un marchand. Pendant 15 ans il travaillera dans les plantations de coton et de garance en Anatolie. Il parvient à se délivrer de ce long esclavage et se réfugia à Smyrne, où le consul français favorisa son évasion en France en échange de sa connaissance sur la culture de la garance et celle du coton.

En 1736, il s’enfuit, s’embarque sur un vaisseau et arrive à Marseille apportant des graines de Garance dans une cavité creusée dans son bâton de route (selon la légende).
Recueilli par des dominicains persans, il fit un riche mariage. Puis dirigé à la cour de Versailles, il est présenté au Roi Louis XV qui lui décerne une médaille, une pension de 300 livres et lui accorda sa protection pour l’encourager à cultiver la garance en France. Althen fut envoyé successivement à Montpellier et à Castres où il se livra à l’exploitation du coton, mais il fut contrait d’abandonner ce projet. Oublié par le cabinet français et découragé, il revient à Marseille.

Encouragé par Mme de Clausonette qui lui livra une de ces terres vers 1756 pour y semer les graines qu’il avait apportées, Jean Althen fit alors des essais. En 1763, il présenta au conseil municipal un mémoire qui présente ses essais sur la garance pour teindre les tissu en rouge (les indiennes d’Avignon) . Il démontra qu’il était plus intéressant de cultivé cette plante au de l’acheter à l’étranger. De ce fait, il proposa l’établissement d’un moulin, propriété exclusive de la ville d’Avignon, propre à réduire les racines de garance en poudre. Le Conseil de la ville d’Avignon lui alloue 5 louis d’or pour le défrayer de ses essais et lui accorda le privilège exclusif de la culture de la garance pendant 10 ans à condition de faire dans un an une plantation assez considérable.
Suite à cette séance, le marquis de Caumont (Joseph François Xavier de Seytres de Perussis) lui confia l’exploitation d’une de ces terres. Dès 1772, les garancières alimentaient diverses fabriques dont celle des indiennes d’Orange.
Mais cette culture n’acquit des développement réels qu’après son introduction dans les Paluds (ancien quartier de Monteux appelé Althen des Paluds depuis 1854.
Quant à Jean Althen, il s’éteint le 17 novembre 1774 à Caumont.

vendredi 5 septembre 2008

Histoire du village

Situé sur des terres marécageuses, c’est en 1530 que les moines (chartreux de Villeneuve les Avignon) s’installent à partir du quartier du Jas (situé au nord de la commune). Ils creusent des canaux d’écoulements (ancêtres des mayres) et édifient des digues pour contenir la Sorgue dans son lit. Sur les terrains asséchés se dresse petit à petit un important quartier établi au centre de terrains alluvionnaires constituant « les Paluds » (les marécages) de la commune de Monteux. Grâce à ces terres riches, de nombreuses cultures prospèrent dont celle de la garance. Cette culture s'est implantée à la fin du XVIIIème siècle, lorsque la demande en teinture rouge furent conséquente par rapport à l'industrie du textile (les indiennes).

Elle fit la richesse des villageois et la renommé des Paluds de Monteux par rapport à la couleur très particulière de la garance produite.

De ce fait, le 24 novembre 1810, après de nombreuses pétitions, les habitants de ce quartier ont demandé à l'empereur Napoléon I , la création d’une commune nommée soit Bonapartebourg ou soit PaludNapoléon et en dernier ressort Napoléonbourg. Aucune suite ne fut donnée aux doléances des habitants.

Une nouvelle demande, faite sous Louis Philippe aboutit, malgré l’hostilité du Conseil Municipal de Monteux, grâce à une délibération favorable du Conseil Général (en 1843). Une ordonnance Royale du 4 juin 1845 érigea ce quartier en commune sous le nom d’Althen des Paluds, donné en souvenir de Jean Althen qui favorisa l’introduction d’une riche culture : la garance.

Mais avec l’avènement d’un produit synthétique dans les années 1870 remplace et met fin à la prospérité léguée par cette noble plante dont les racines comportaient d’immenses propriétés tinctonales. Ces faits marquèrent le début d’une crise agricole. Les agriculteurs se tournèrent alors vers la polyculture et bien plus tard et progressivement vers quelques autres cultures qui feront une nouvelle fois la réputation d’Althen. On peut citer notamment la menthe (pour son essence), les glaïeuls et aujourd’hui l’arboriculture avec la production de pommes.

calendrier des manifestations

  • 18 et 19 SEPTEMBRE 2009/ JOURNÉES DU PATRIMOINE/ RDV place de l'église à 10H00
  • OCTOBRE 2009/ Balade de l'office/ Petit Palis à Avignon: visite de l'exposition sur les peintres de sienne
  • NOVEMBRE 2009/ Soirée Théâtre à 20H45 / Salle René Tramier à Althen des Paluds / Réservations sur le site/ tarif: 8€ pour les membres et 10€ pour les non membres, gratuit pour les enfants de moins de 12 ans, demi-tarif pour les 12-18 ans, les étudiants et les demandeurs d'emplois